Des découvertes || Megan

NOUVEAU | Bienvenue sur Oppugno Messages : 9 Date d'inscription : 11/08/2010

Gabriel venait de quitter la maison qu'il habitait avec sa mère depuis un peu plus d'une semaine. Il ne l'aimait pas du tout ; Manon l'avait choisie seule sans se préoccuper de l'avis de son fils. Heureusement que sa chambre lui allait car il serait allé à lui faire une vraie crise dans le cas contraire. En tout cas, ces temps-ci, le jeune Delcourt était en phase découverte. Il n'était jamais venu en Angleterre précédemment. Il maniait assez bien la langue mais son accent français le trahissait beaucoup. La jeune mère lui laissait malgré tout grande liberté ce qui lui permettait d'assouvir sa grande curiosité. De bon matin, indépendant comme à son habitude, il prit le Magicobus et demanda à aller au Chaudron Baveur, place publique connue des sorciers anglais. Il avait lu dans un grimoire que c'était la porte à traverser pour se retrouver au Chemin de Traverse.

Prenant place dans un des nombreux sièges du bus sorcier, Gabriel fut culbuté dans tous les sens. Lorsqu'il descendit du Magicobus, il avait la migraine et était secoué de tremblements, ayant eu la peur de sa vie. Ce n'était pas en France qu'il y avait ce moyen de transport morbide ! Ce n'était pas qu'il comptait regretter son pays natal mais face à ce qu'il venait d'éprouver, il commençait à ressentir un peu de nostalgie.

Gabriel était à présent dans le Chaudron Baveur. Il plissa son nez dédaigneux avant de se diriger vers le Chemin de Traverse. Toutes ces personnes qui parlaient anglais le déprimaient... Il marchait alors tranquillement, tournant dans une roue, tantôt dans une autre. Il finit par arriver à l'Allée des Embrumes qui semblaient bien porter son nom. Gabriel entra dans une boutique nommée Barjow et Beurk. Le vendeur s'avança vers lui.

- Que désirez-vous ?

Il ne répondit pas, occupé à regarder un collier d'opales ensorcelés qui causait la mort à celui qui le touchait.

MANGEMORT | A la bote de Voldy Messages : 9 Date d'inscription : 08/08/2010

De sa marche impitoyable, la belle traversa la longue allée du Chemin de Traverse, toisant d'un air méprisant les mendiants qui l'implorait du regard, les mains regroupées en avant, espérant d'elle un quelconque geste de charité. Seulement, Megan n'avait que faire de ce genre de personnes, des faibles. Elle n'avait pas de temps à perdre, chaque seconde était précieuse. Alors, sans accorder la moindre importance à ce vieillard qui l'interpellait d'une faible voix, elle continua sa route, martelant le sol d'un même rythme, avec ses talons noirs. Aujourd'hui, elle avait des affaires à rêgler avec le dirigeant de Barjow et Beurk, cette si célèbre boutique de magie noire, dont se délectait tant tous les adeptes du Seigneur des Ténèbres, et autres sympatisants. Un lieu mal fréquenté, et bien souvent scène de nombreux crimes. Sauf que lorsqu'on possédait un nom, un compte en banque et une réputation digne d'être respecté, même dans ces sombres ruelles, les gens baissaient la tête.

Megan Selwyn faisait partie de cette catégorie de sorcier qui imposait crainte et respect. Elle s'avança donc en toute assurance dans l'Allée des Embrumes, vêtue d'une robe de sorcière traditionnelle bien que de haute couture, noire, formant un alléchant décolleté, aux manches longues et tombantes. La délicieuse jeune femme arriva enfin devant la boutique, et y pénétra, poussant la porte de son extrême délicatesse, envoutante. Le propriétaire était là, ainsi qu'un jeune et charmant garçon. Megan ne lui donnait pas plus de dix-sept ans. Il devait même encore étudier à Poudlard.

A la Ténèbreuse, le vendeur abandonna son client, et se pressa à l'encontre de la dame.

- Madame Selwyn, c'est une joie de vous revoir, que vous faut-il ?

Dans une parfaite imitation du jeune homme, Megan ignora le vendeur, le chassant presque, d'un geste de la main, et vint se placer à côté de l'étudiant. Le collier d'opales.. La brune eut un léger rire, qui pouvait être qualifié de complètement déplacé dans ce contexte qui n'avait rien d'amusant. La sorcière pointa sa baguette sur l'objet ensorcelé et d'un sortilège de lévitation informulé, le souleva dans les airs, le faisant pivoter.

- Intriguant n'est-ce pas ? Un toucher, et la mort vous emporte...

La mort.. Un sujet qui avait toujours passionné Megan, qui avait même passé des journées entières à lire des grimoires sur celle-ci. Son regard de saphir se posa ensuite sur le garçon.

- Qu'est ce qu'un garçon de Poudlard fait dans une boutique aussi bien mal fréquentée ?

NOUVEAU | Bienvenue sur Oppugno Messages : 9 Date d'inscription : 11/08/2010

Il ne fallait pas réveiller l'eau qui dort...

Un proverbe qui correspondait parfaitement au cas de Gabriel. Le marchand avait bien fait de ne pas insister lorsqu'il n'avait pas répondu à sa question. Sachant l'effronterie avec laquelle il pouvait répliquer des fois, Gab' se tenait nettement tranquille, préférant garder le silence puisqu'il était d'or. De même, comme il était en terre inconnue, il ne désirait pas faire de pas sans en être sûr qu'il n'était pas en danger. Malin et réfléchi, Gabriel avait toujours été ainsi. Il n'était pas lâche, loin de là mais il préférait concocter un plan détaillé avant d'avoir l'idée d'attaquer. Habituellement, il était en position de défense, repoussant férocement les personnes qui s’intéressaient de près à lui. Une chose était bien dans son déménagement ; personne ne le connaissait, il allait être tranquille. Enfin, il le croyait. Il se demandait dans quelle maison allait-il finir… Surement à Serdaigle pour l’envie qu’il avait d’étudier, ainsi que pour son amour des livres… Il ne s’en préoccupait pas beaucoup mais l’Histoire de Poudlard lui avait donné plusieurs détails sur sa nouvelle vie. Mais il n’en était pas déjà là…

Pour l’instant, Gabriel regardait les principaux objets qui s'étalaient dans les vitrines. Il avait bien deviné, c'était des choses qui relevaient d'une grande magie noire. Gabriel les observait fasciné par autant de mystères... Les mains posées sur le verre des vitrines, il passait d'un objet à un autre, lisant les étiquettes qui témoignaient de tant de mal. Enfin, il s'était arrêté devant un collier si intriguant qu'il ne remarqua pas la jeune femme qui se tenait derrière lui. Regardant l’étiquette avec attention, il fut pris dans des pensées morbides. Quel objet intriguant ! Donner la mort qu'avec un simple effleurement... Le jeune homme fit un pas en arrière en voyant l'objet bouger, lévitant à quelques centimètres, tournant sur lui-même. Il comprit mieux en entendant une voix féminine s'élever. Sans se tourner, il répliqua d'un ton doucereux :

- S'il pouvait donner une mort longue et douloureuse, ce serait parfait...

Il fit volte-face pour découvrir une sorcière aux charmes multiples, aguichante dans sa robe noire, possédant des yeux d'une incroyable pureté. Mais l'expression qu'elle abordait, ainsi que la phrase qu'elle venait de prononcer lui avisa de se méfier d'elle... comme d'habitude. La question qui suivit ne le surprit guère ; la curiosité était un défaut partagé entre plusieurs sorciers. Gabriel eut un haussement d'épaules, répondant :

- Je ne sais pas... Ce n'est qu'un hasard, madame. Pourquoi une telle question ? Les élèves de Poudlard, sont-ils censés se tenir tranquille ?

MANGEMORT | A la bote de Voldy Messages : 9 Date d'inscription : 08/08/2010

La voix doucereuse et entrainante du jeune homme laissa quelques minutes Megan perplexe. Ce ton d'une étrange mélodie, avait eu le même effet qu'une caresse dans l'oreille attentive de la jeune femme. Les mots qu'il pronnonça auraient pu être d'une terrible vérité s'ils n'avaient pas été dits d'une manière aussi élégante. La Belle fut arrachée d'un délicieux sourire, et ses yeux d'un bleu profond, pétillaient d'envie, d'en apprendre davantages sur cet intriguant personnage. Megan n'accordait guères d'importance à tous ces étudiants de Poudlard, cette nouvelle génération d'ignorants, et dont les trois quarts possédaient un sang d'une impureté scandaleuse. Elle avait toujours eu une certaine fierté, qui la poussait à se montrer hautaine et méprisante envers ces troupeaux de larbins, condamnés à servir des plus forts qu'eux, se satifaisant de leur minuscule et cafardeux morceau d'existance. Mais ici, c'était différent, ce garçon possédait en lui une attraction incontrôlée, et certainement sans s'en rendre compte, il devait attiré beaucoup d'attention. Il n'était pas comme la foule massive de ces mortels d'un commun presque indescent, il avait quelque chose d'inqualifiable qui le rendait plus ordinaire, et qui le faisait sortir du moule. Ce regard dénudé d'expression précise, vidé de tous sentiments, lui donnait l'image d'un sorcier sans vie, et si Megan n'avait pas été une experte sur le sujet, elle l'aurait probablement confondu avec un vampire.

Tentant de dissimuler l'interêt que trop fort qu'elle lui portait, la Ténèbreuse répliqua de son éternel voix lente et calculée, d'une froideur terrifiante :

- Mais que serait le monde sans défauts ? La perfection n'est accordée à personne, nous sommes tous à la recherche de l'amélioration, mais nul ne peut prétendre avoir atteind l'ultime palier.

Achevant sa phrase dans un murmure, Megan conservait son charme habituel, elle demeurait froide, et terminait d'un ton aguichant... Avant qu'elle n'ait pu laisser à nouveau un quelconque son s'avader de la douce barrière que représentaient ses lèvres, une voix cette fois-ci, plus tremblante et moins certain s'éleva, celle du vendeur, pour annoncer la fermeture de la boutique. D'un haussement de sourcil significatif, la sorcière se retourna vers Beurk, qui lui indiqua d'un signe de tête l'horloge antique, qui émettait un bruit régulier; les aiguilles indiquaient midi. Ainsi il était l'heure de déjeuner. Quel dommage, la mangemort n'en avait pas terminé avec ce délicieux jeune homme. Abordant un sourire séducteur, l'héritière des McGregor proposa au garçon:

- Je peux t'inviter à déjeuner ? La solitude me fait défaut si tu veux savoir...

Il était vrai que seule, la belle avait toujours tendance à s'attirer des ennuis, enfin, là n'était pas la véritable raison pour laquelle elle voulait de l'étudiant pour compagnie, il l'intriguait, tout simplement..

[Je me permet, maintenant, libre à toi de décliner ou pas l'invitation de Megan ]

» Megan Selwyn